Y a t-il de l’emploi pour les sénégalais de l’extérieur?

Malgré la situation économique parfois difficile pour beaucoup de jeunes diplômés résidents, il y a encore et toujours des sénégalais de l’extérieur désireux de retourner au pays.

Ces jeunes gens, ayant quitté le  Sénégal généralement pour continuer leurs études après le bac, en France, au Canada au Etats-Unis ou dans tout autre pays occidental, veulent à présent rentrer au bercail, trouver du travail et s’installer auprès de leurs proches.

L’une des principales problématiques qu’ils peuvent rencontrer dans ce cas, est celui de pouvoir trouver un emploi satisfaisant, leur permettant de mener une vie décente après plusieurs années d’études, ponctuées souvent de stages au sein d’entreprises locales sénégalaises ou dans des firmes de leur pays d’accueil.

Mais pour ces jeunes sénégalais et sénégalaises de l’extérieur, y a-t-il assez de place pour leur faire un bon accueil?

La réponse est oui. Ceci, pour la simple raison qu’il n’y a jamais trop de ressource humaine qualifiée pour une pays comme le Sénégal qui tend vers son émergence, vers un développement de ses secteurs d’activité des plus porteurs aux plus innovants. Aussi, plutôt que d’importer de la main d’oeuvre étrangère, la stratégie la plus lucide et viable serait d’ouvrir les portes à des nationaux ayant un certain nombre de qualifications.

Beaucoup de domaines porteurs sont actuellement en quête d’une expertise parfois peu inexistante localement; savoir par exemple dans le secteur agricole et de la transformation industrielle, le secteur des mines, le domaine ferroviaire, le secteur pétrochimique, le secteur de l’aéronautique ou de la mécanique, ou encore les nombreuses ramifications des TIC éthiques , de l’ingénierie informatique et du web.

Il y a donc énormément de domaines qui ont besoin d’être renforcés en terme de travailleurs assidûment formés, et/ou aux compétentes avérées.

Il est donc ici, non pas question de saturer le marché de l’emploi par le retour des jeunes cadres sénégalais, mais de combler des postes qui auraient pu rester vacants ou non assez pourvus faute de main d’oeuvre satisfaisante et proportionnel au besoin sur le plan national.

En n’oubliant pas par ailleurs que les sénégalais qui sont allé étudier à l’ étranger l’ont fait a priori uniquement dans le but de se former, et parfois pour des formations qui n’ étaient pas encore avancées ou pas du tout disponibles chez eux.

S’agissant de la question de l’ équité dans le recrutement

A supposer qu’une entreprise veuille recruter son personnel au Sénégal pour atteindre ses principaux objectifs, il serait fort peu pertinent que celle-ci ne se base que sur le lieu de formation du candidat pour mener sa s élection. C’est donc tout d’abord les compétences et l’expérience qui doivent être prises en compte, suivant les besoins RH de chaque recruteur.

Employer donc un ancien étudiant d’une université ou école étrangère sans compétences n’a donc aucun intérêt en terme de valeur ajouté pour l’entreprise. Aussi, est-il de notoriété internationale que le Sénégal sait fournir en interne d’excellentes formations, pour produire des travailleurs avertis et responsable.

Que le/la sénégalais(e) à part entière soit formé au Sénégal ou ailleurs, l’important est surtout qu’il/elle sache faire convenablement et honnêtement le travail requis. Ce qui est aussi un bénéfice non négligeable pour tout pays, c’est de savoir mobiliser l’ensemble de ses ressources pour travailler à une croissance économique nationale effective, continue et globalement profitable.

Expatrié à l’ étranger: Quels moyens pour trouver du travail au Sénégal

La meilleure des méthodes à adopter est bien entendu de commencer d’entamer des recherches sérieuses bien avant de retourner au Sénégal. Le sites d’emploi en ligne tels que Amnajob peuvent être utiles à cet effet, mais non pas toujours suffisants. Il faut encore que l’expatrié pense à élargir le champs de ses recherches, en tentant de “recruter” les meilleurs employeurs qui lui correspondent.

A cet effet, au moins 5 idées peuvent être bonnes à exploiter:

  • Privilégier les candidatures spontanées: Ceci, après avoir identifié une entreprise basée au Sénégal (par bouche à oreille, informations précises, ou simple intuition) susceptible d’être intéressée par le cursus et le parcours d’ensemble;
  • Mettre à profit les éventuelles stages effectués au pays: certaines entreprises étant plus enclines à engager une recrue qu’elles connaissent déjà plutôt qu’un nouveau venu;
  • Postuler en ligne pour des offres qui correspondent parfaitement, voire tr ès précisément, au domaine de compétence; plus cette compétence est rare, voire assez recherché et plus il y aura des chances d’intéresser le recruteur
  • S’informer auprès des multinationales du pays d’accueil, et qui ont également une présence au Sénégal
  • Rechercher les offres de missions internationales et au contrat d’expatrié, pour des postes basés en Afrique et précisément au Sénégal
  • Recourir à l’aide de la famille resté au bercail pour la recherche d’emploi au Sénégal ainsi que les éventuelles démarches à cet effet
  • Postuler également auprès des entreprises locales non multinationales, et ne pas coûte que coûte vouloir intégrer les grandes firmes du pays. En somme savoir se contenter d’un emploi correct, bien rémunéré et gratifiant, même s’il l’entreprise en question n’a pas une extrême notoriété nationale ou internationale, etc.

QUID de l’entrepreneuriat

L’entrepreneuriat est le recours par excellence pour que l’expatrié sénégalais puisse s’auto-employer à son retour au Sénégal. Cela n’est bien entendu pas donné à tous de pouvoir gérer une entreprise ou startup, mais pour ceux qui peuvent le faire l’initiative reste à vivement encourager.

L’option entrepreneuriat, surtout dans un secteur adapté aux réels besoins des résidents (agriculture, agro-alimentaire, pêche, et tout ce qui a trait à l’autosuffisance, par exemple) pourrait donc créer des débouchés croissants pour les jeunes diplômés (résidents comme expatriés) et décongestionner l’actuel marché du travail.

L’entrepreneuriat ne requiert quant à lui que de savoir concrètement calculer à la dépense, de peser le pour et le contre afin de voir s’il est plus avantageux (en terme de moyens financiers licites essentiellement) de se faire embaucher que d’être embauché, de lancer un projet que d’en être un participant actif.

Ne ratez plus rien des ACTUS et NEWS sur AMNAJOB ! Abonnez-vous à la newsletter :